Fasting émotionnel : et si jeûner c’était aussi arrêter de ruminer ?
Quand on parle de jeûne, on pense à l’alimentation. Mais qu’en est-il de tout ce que l’on consomme mentalement ? Informations, tensions, souvenirs en boucle… Le « fasting émotionnel » s’impose comme une pratique d’hygiène intérieure, où l’on choisit, consciemment, de mettre le cerveau au repos. Moins de nourriture, certes, mais surtout : moins de bruit intérieur.
Intention : comprendre ce que signifie “jeûner émotionnellement”
Le fasting émotionnel consiste à créer des plages sans surcharge affective ou cognitive. Il ne s’agit pas de refouler ses émotions, mais de suspendre les ruminations répétitives, les stimulations excessives, et les intrusions mentales parasites.
- Stopper les pensées en boucle (culpabilité, projection, inquiétude)
- Faire une pause dans l’hyperconsommation émotionnelle (réseaux, discussions chargées, multitâche affectif)
- Revenir à une zone de neutralité intérieure
Comme le jeûne alimentaire libère le système digestif, le jeûne émotionnel donne de l’espace au système nerveux.
Action : mettre en place un protocole de fasting émotionnel
Voici quelques stratégies simples pour débuter un jeûne émotionnel en douceur :
1. Instaurer des plages “neutres” dans la journée
- Pas de musique, pas de podcasts, pas de téléphone pendant 20 minutes
- Marcher en silence, sans objectif ni distraction
- Observer ses pensées sans s’y accrocher
2. Réduire la charge affective des interactions
- Reporter les discussions complexes
- Limiter l’exposition aux émotions d’autrui (réseaux sociaux, témoignages anxiogènes)
- Mettre en pause le “sauvetage” émotionnel permanent
3. Utiliser le corps comme outil d’évacuation
- Exercice de respiration lente (ex : 4 sec inspire / 6 sec expire)
- Micro-fermeture oculaire 3 min
- Application topique de CBD au niveau des poignets ou du plexus solaire
4. Pratiquer la “sobriété mentale”
Excès | Substitution en fasting émotionnel |
---|---|
Scroll automatique / surcharge d’infos | Lecture lente ou contemplation d’un paysage |
Ruminations intérieures | Écriture automatique ou pause sensorielle (infusion, toucher) |
Hyperempathie / prise en charge | Recentrage corporel (ancrage, auto-massage) |
Outcome : retrouver une clarté mentale et une autonomie émotionnelle
Après quelques jours ou semaines de pratique régulière, on observe souvent :
- Moins de pensées parasites et de scénarios mentaux anticipés
- Une meilleure capacité à accueillir les émotions sans débordement
- Un regain de présence et de réceptivité
- Une sensation de “vide plein”, apaisant mais vivant
Le jeûne émotionnel ne remplace pas la thérapie ou l’introspection. Il en est le complément silencieux. Un moment choisi où l’on cesse de se nourrir de ce qui épuise… pour retrouver l’essentiel.